danger que représente Trump

La décision avait fait l’effet d’un pavé jeté dans la marre. Le Président américain a fait savoir le 1er juin 2017 que son pays se retirera des accords de la COP 21 signés à Paris. Selon lui, cela l’empêche de réaliser ses objectifs politiques.

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Quand l’America First prend une tout autre tournure

On se rappelle encore à quel point Donald Trump avait fait entendre qu’il veillerait à ce que les intérêts des Américains soient protégés. C’est donc en direct du jardin de la Maison-Blanche que le Président américain a fait comprendre qu’il voyait dans l’accord de la COP 21 signé à Paris un danger pour les intérêts des travailleurs américains. En effet, l’accord stipule que les pays signataires doivent s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à l’horizon 2020 en vue de contenir le niveau de la température de 2 degrés.

Il convient de rappeler que les États-Unis sont le deuxième pollueur mondial après la Chine. Le consensus de ces deux pays a d’ailleurs été le point focal de cet accord que la communauté internationale a enfin vu naître avec l’administration Obama. Si l’on en croit les arguments de Donald Trump, le respect du contenu de l’accord de la COP 21 pourrait l’empêcher d’atteindre ses objectifs de gouvernance, comme celui de réduire le chômage des Américains. De plus, le Président américain estime que la mise en route de l’accord n’aura pas un incident majeur sur le climat.
Donald Trump semble bien parti pour livrer une lutte contre tout ce qui est du ressort de l’énergie renouvelable. D’abord, l’annulation de l’accord par les États-Unis peut laisser présager que le financement du projet de l’ONU dédié à la lutte contre le réchauffement climatique pourrait ne plus avoir du financement. En outre, Donald Trump a fait la promesse formelle de mettre un terme au fonctionnement de l’Agence pour la protection de l’environnement dont il juge les travaux « honteux », nous apprend le Figaro.
Sur son compte Twitter, Donald Trump a également fait savoir que « les ampoules à basse consommation sont à la base du cancer », invitant ainsi ses concitoyens à ne pas en faire usage.

Les conséquences possibles sur le réchauffement climatique

Déjà, on note une discorde naissante au sein du G7 qui vient d’arriver à terme en Italie. Ce qui n’est pas de très bon augure puisqu’à ce rythme, il se pourrait que d’autres pays emboîtent le pas aux États-Unis, ce qui conduirait à coup sûr la planète à des seuils critiques. A ce propos, le Président américain a déjà fait entendre qu’il envisageait sérieusement remettre sur pied le projet d’oléoduc de Keystone. Il s’agit d’une exploitation intensive d’énergie fossile, le charbon en l’occurrence. Précisons que cette énergie fait à elle seule 90 % des émissions de gaz carbonique sur le territoire américain, et que cette proportion représente les 15 % de ceux mondiaux.

Un piège qui peut se refermer sur les États-Unis

Mais sortir de l’accord de Paris ne sera pas aussi simple pour Donald Trump. En effet, selon les termes de l’accord, lorsqu’un pays émet le souhait d’en sortir, il faut attendre une durée de trois ans avant que la requête ne soit complètement prise en compte et un an supplémentaire pour que la sortie soit effective. Ce qui, en somme, pousse certains analystes à affirmer que cette annonce de Donald Trump a plus un caractère symbolique. Il se pourrait bien que le gouvernement qui lui succédera ne soit pas de son avis. Pour ainsi dire, les conséquences de cette décision de Trump ne seront palpables que dans 4 ans.

En outre, il faut signaler que les États américains ont tout à fait le droit de poursuivre leur propre politique gouvernementale, différente de celle prônée par le gouvernement fédéral. Il faut donc s’attendre à des dissensions quant à cette sortie de l’accord sur le territoire américain. Sans compter que ce choix de Trump pourrait bien isoler les États-Unis des autres nations, même sur le plan économique. Comme l’a fait savoir Angela Merkel, la chancelière allemande, « cette décision fait savoir au monde entier ce que sera la position des Américains dans les politiques du futur ».

Et puisque nous parlons de futur, le PDG de Tesla, Elon Musk, la société de fabrication de voitures électriques, a quitté le Conseil de la présidence de Trump pour manifester son opposition à cette décision qui sent le « retour dans le passé ». Sur ce point, des analystes estiment qu’à cette allure, les États-Unis pourraient accuser du retard sur les autres nations en matière d’énergie du futur.