Le végétarisme et le bio

De plus en plus en France, la cuisine bio et le végétarisme prennent de l’ampleur, et conquièrent même les estomacs les plus réticents. Simples phénomènes de mode ou véritables styles de vie ? Essayons de décrypter le phénomène dans cet article.

Sommaire

Définition des concepts

Ne pas consommer de chair animale, voilà qui définit ce qu’est le végétarien. Cependant, il faut préciser que ce mode de vie alimentaire s’est diversifié au cours des années. On parle de plus en plus du mouvement véganisme, à côté duquel celui de végétalien semble se dissoudre petit à petit. Pour définir un végétalien, il faut prendre en compte le fait que ce type de consommateur ne s’intéresse pas aux produits qui ont des origines animales. Par contre, le véganisme est un courant qui prône le bio à 100 %.

Les pratiquants du véganisme que l’on nomme aussi véganes sont foncièrement contre l’exploitation de l’animal pour assouvir les besoins humains. Vous ne rencontrerez pas, en théorie, un pratiquant de ce type de mode de vie porter des vêtements fabriqués à base de fourrures ou de peaux d’animaux. C’est en cela que certaines personnes les considèrent comme des extrémistes. Pourtant, l’idée qui fonde ce mouvement n’est autre que celui de la sauvegarde de la nature, aujourd’hui, est en danger du fait de la surexploitation de l’homme.

Des débuts balbutiants en France

La population française, contrairement à beaucoup d’autres en Europe, n’a pas été tout de suite ouverte au végétarisme et au bio. Il a fallu que certaines actions soient menées et que les attentions soient focalisées sur ce que certaines personnalités publiques ont présenté comme étant la douleur des animaux qui remplissent nos plats. Yves Jégo, député français, avait aussi lancé une pétition pour que les restaurants collectifs puissent proposer à la clientèle des menus alternatifs. Il faut également faire mention de la déclaration de l’OMS selon laquelle les charcuteries et les viandes rouges sont à la base du développent du cancer chez les hommes.

Il a donc fallu que toutes ces actions soient menées avant qu’une frange importante de la population française ne décide de se tourner vers l’alimentation essentiellement bio. Aujourd’hui, cela devient un effet de mode avec le nombre de pratiquants qui ne cesse de croître. Il y a même des restaurants bio qui ont ouvert leurs portes un peu partout en France, titillant ainsi la curiosité des uns et des autres, mais surtout de ceux qui sont en quête d’une alimentation saine.

Quand les médecins n’encouragent pas ce mode de vie…

Il est certain que le mode de vie qui exige la consommation essentiellement bio a des avantages pour la santé, par exemple l’absence de cholestérol ou de mauvaises graisses dans l’organisme… Cependant, les médecins qui ont toujours prôné de leur côté une alimentation complète ne semblent pas enclins à encourager ce genre de comportement alimentaire. Cette position de la classe médicale tient au fait que les protéines non animales, donc dans ce cas du type végétal, ne sont pas faciles à digérer. Mais autant dire que cet avis ne freine en rien les engouements. Même les supermarchés ont commencé à afficher des rayons bios.

Mode de vie à valeur commerciale ?

Plus le mouvement prend de l’ampleur et plus des livres traitant de cuisine bio commencent par inonder les cuisines. Par exemple, il semblerait que l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation prend actuellement des dispositions pour que les programmes de nutritions imbriquent ceux dits bio. Ce qui laisse envisager une plus grande ampleur de la cuisine végane ou végétarienne dans un futur proche.

À ce propos, les restaurants et les supermarchés ont déjà pris le pas sur l’ANSES. En effet, dans certains supermarchés, il n’est pas rare aujourd’hui de tomber sur des produits étiquetés 100 % bio. Mieux encore, pour rester dans la ligne alimentaire des véganes, certains produits ont l’étiquette « non testé » sur des animaux.

On peut donc dire que quand bien même le végétarisme, le végétalisme et le véganisme prônent tous la consommation bio, cela prend tout de même l’allure d’une mode que certains embrassent par simple curiosité. Mais ceux qui savent de quoi cela retourne en font un mode de vie.